Le samedi 8 octobre, à l’occasion de sa Convention laïque 2022, le mouvement laïque a défini la pauvreté et la cohésion sociale comme l’un de ses 3 axes prioritaires de travail d’ici 2025. Il s’est aussi engagé à se mobiliser concrètement en faveur de l’individualisation et l’automatisation des droits sociaux. Pour le Centre d’Action Laïque, il est primordial que toutes et tous aient les mêmes droits, indépendamment de leur mode de vie.
En ce 17 octobre, journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le Centre d’Action Laïque réitère sa revendication pour l’individualisation et l’automatisation des droits sociaux. L’accès aux droits sociaux et aux droits vitaux et, plus généralement, le droit à un niveau de vie suffisant constituent un préalable indispensable à l’exercice d’autres droits fondamentaux. Pour véritablement porter ses fruits, l’émancipation laïque doit se coupler à un authentique projet d’émancipation sociale. Et c’est quand leurs droits vitaux ne sont plus rencontrés que la tentation devient grande de se tourner vers les extrêmes.
L’écrivain Giuseppe Santoliquido nous alertait en ouverture de la Convention laïque: “Se battre pour des valeurs, c’est fondamental. Sauf quand on a le ventre creux”.
Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, experte “pauvreté et cohésion sociale” lors de la Convention laïque, ne dit pas autre chose: “L’accès aux droits vitaux permet de se réaliser dans ses droits politiques, ses droits citoyens, ses droits d’autodétermination. Si on est à l’aise dans ses droits vitaux, si on ne doit pas s’inquiéter du lendemain tous les jours, son esprit, sa tête, son temps sont beaucoup plus disponibles pour réfléchir la société ensemble.” Pour elle, si nous ne sommes pas attentifs aujourd’hui au fait que les gens vivent demain dans des conditions meilleures, “il ne faudra pas s’étonner que ceux-ci n’auront plus envie de tourner le regard vers ceux qui gèrent aujourd’hui, mais qu’ils iront chercher ailleurs. Et quand on cherche ailleurs comme ça, on peut se fourvoyer…”
Source : Centre d’Action Laique